La Fédération de Russie a appelé ce matin, lors d’une réunion du Conseil de sécurité convoquée à sa demande, à régler les causes profondes du conflit en Ukraine afin de parvenir à la paix, se disant prête au dialogue, comme l’atteste sa proposition de tenir de nouveaux pourparlers le 2 juin prochain à Istanbul, en Türkiye. Plusieurs délégations ont rejeté la position russe, affirmant à l’instar de la France, que la Russie ne cherche pas la paix mais la capitulation de l’Ukraine. Cette séance a été marquée par des échanges acrimonieux entre les États-Unis et la Chine, les premiers accusant cette dernière de fournir des biens à double usage à la Russie.
En cours au Siège de l'ONU
Fédération de Russie
La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a indiqué ce matin, devant le Conseil de sécurité, que l’Ukraine fait face depuis un mois à une recrudescence brutale et à grande échelle des attaques russes qui fait suite à des développements diplomatiques importants.
Ce matin, le Conseil de sécurité poursuit sa séance d’hier sur l’Ukraine. Les délégations de la Pologne, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la Hongrie sont les derniers orateurs.
Appuyée par plusieurs délégations, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix a estimé, cet après-midi devant le Conseil de sécurité, que l’intensification des efforts visant à ramener les parties à la table des négociations offre une lueur d’espoir en vue de progrès vers un cessez-le-feu et un règlement pacifique en Ukraine, malgré les attaques de la Fédération de Russie contre son territoire. Les pertes civiles ont en effet augmenté de 50% depuis février en Ukraine, ont noté plusieurs délégations.
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Réunis ce matin à la demande de l’Ukraine, quatre jours après la frappe menée par la Fédération de Russie contre la ville densément peuplée de Kryvyi Rih, la plus meurtrière touchant des enfants depuis le début du conflit en février 2022, les membres du Conseil de sécurité ont quasi-unanimement condamné cette nouvelle attaque russe contre des civils, certains, dont les États-Unis, avertissant que de tels agissements mettent en péril les pourparlers de paix engagés avec les deux parties.
Si elle a salué l’annonce d’un cessez-le-feu pour la protection des infrastructures énergétiques en Ukraine, ainsi que les négociations en cours pour garantir la sécurité maritime en mer Noire, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires a noté, ce matin au Conseil de sécurité, que pas un jour ne s’était écoulé depuis le 1er mars sans qu’une attaque ne soit commise par la Fédération de Russie contre des civils en Ukraine.
La déclaration suivante a été communiquée, aujourd’hui, par le Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution proposée par les États-Unis après avoir rejeté cinq propositions d’amendements, présentés soit par les pays européens du Conseil (Danemark, France, Grèce, Royaume-Uni et Slovénie), soit par la Fédération de Russie, soit par les États-Unis.
Trois ans, jour pour jour, après le déclenchement du conflit en Ukraine, l’Assemblée générale a adopté deux résolutions –dont une qui a été amendée- appelant à la paix en Ukraine, l’une présentée par la Vice-Ministre ukrainienne des affaires étrangères et l’autre par les États-Unis. Les États Membres ont tranché « à la Salomon » en octroyant 93 votes en faveur de chacun des textes, alors que de nombreuses délégations ont affirmé « rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».